Bord de mer

Que ce soit une crique, une rade, une baie ou une corniche, que ce soit un petit ponton ou un long débarcadère, peu importe. Ce qui compte, c’est d’être sur le rivage. Là où les promeneurs déambulent et où les bateaux s’amarrent.

Un soir aux Sables d’Olonnes

L’été, quand il n’est pas trop envahi de déchets en plastique, d’hydrocarbure ou de polystyrène, le littoral s’accorde très bien avec les mots tong, iode, moule à la crème et parasol.

Comme on dépose une veste au portemanteau, il est recommandé, en arrivant sur la côte, de suspendre son regard à l’horizon. Vous avez déjà observé des oiseaux marins jouer avec le vent ? Le bord de mer détend le corps et l’esprit.

Seul inconvénient à déplorer, le caractère éphémère de ses richesses : la clarté de l’air, la qualité de sa lumière, la variation des couleurs, l’odeur enivrante des dunes et des pins… Toutes ces choses avivent un paradoxe difficile à surmonter. Comment accueillir l’extrême beauté de la vie quand elle s’enchevêtre avec ce rappel implacable de la brièveté de l’existence ?

Les balades sur la plage me provoquent parfois un sentiment de mélancolie. Surtout la nuit quand le vacarme des rouleaux et des vagues chutant lourdement sur le sable vient rompre l’interminable suspension du dernier ressac.

Le bord de mer ne serait-il pas une respiration vertigineuse qui entremêle dans son souffle une puissance à l’état sauvage avec la poésie de l’infini ?

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